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L e s  D i v i n i t é s

Je conçois que les Divinités ne soient pas de la peinture, bien que j’en eusse utilisé les supports et ceci d’une façon classique.

Elles ne sont que la matérialisation d’une sensation qui m’a conduite à cette création.

 

Je vois un jour un photographe de dos, assis à même le sol, entièrement vêtu de noir, occupé à photographier le spectacle d’une marionnette unique, blanche, magnifique et tragique.

L’extrême concentration de cet homme faisant corps avec son objectif faisait qu’il n’y avait plus aucun écart entre lui et son appareil photo.

J’y ai vu un homme prolongé.

 

C’est ainsi qu’après plus de cinq années à ne pas comprendre comment exprimer cette évidence, les Divinités sont nées.

 

Je peux bien jurer que cette rencontre me montrait qu'il n'y avait là, grâce à cette union dans l’énergie de sa concentration, une totale osmose entre l'homme et sa machine.

J'y ai vu une apothéose, révélant le souffle d'une image divine.

 

L'idée que la machine n'est que passage obligé, une absolue conquête à faire pour atteindre la grâce et la légèreté.

Bien que j’ignore de quel abandon, de quelle folie ou de quel engouffrement, j’y pressens un nouveau Big Bang.

 

Verse 2017/2023

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