Verse aujourd’hui vit et travaille dans son village natal. Le point de chute récurant de son existence où elle a gardé un atelier. Tout au long de sa longue vie d’artiste, elle n’a créé que de ses expériences et de ses maux, y cherchant les remèdes. Chaque création s’articule sur son propre bouleversement où l’évidence ne lui est donnée qu’après une longue maturation. Cette joute ne cherche qu’à ajouter un peu de clairvoyance sur les épreuves que l’humanité n’a cessé de vivre, et pour ça, elle s’attache en particulier aux causes de nos douleurs. Combien de temps encore allons nous exercer sur autrui et donc sur nous-même de telles cruautés ? Verse n’est pas une sainte, comme elle le dit, connaissant trop bien sa propre dualité, elle ne cherche ici qu’à mettre des images et des mots sur notre violence, qu’elle soit physique ou morale, la cause et non l’effet car elle ne se satisfera jamais de l’incarcération d’un criminel. Elle veut en savoir davantage, comprendre pourquoi nous exerçons, à différents degrés, cette violence tapie en nous et qui nous est commune. Ayant dans ses créations, cessée depuis 2005 de blesser, de placer des bombes et de casser des tables, elle nous invite aujourd’hui à la régénérescence. Son objectif est ici de montrer, que nos actes quotidiens pourraient être, de véritables œuvres d’Art.